La recommandation du CNR-MAT est la suivante : les patients ayant un PTT autoimmun et recevant un traitement immunosuppresseur (le plus souvent du rituximab), ou ayant reçu un traitement immunosuppresseur il y a moins de 18 mois, doivent être considérés comme étant immunodéprimés. Si après un schéma vaccinal complet de quatre injections le taux d’anticorps reste bas ou indétectable (< 250 BAU/mL), ces patients sont éligibles à un traitement par anticorps monoclonaux en prophylaxie primaire (absence d’exposition au virus) ou en post-exposition. L’indication en prophylaxie primaire doit se discuter au cas par cas avec le médecin spécialiste référent du patient ; la prophylaxie primaire se justifie d’autant plus qu’il existe une ou des comorbidités associées. Il faut également choisir le type d’anticorps monoclonaux le plus optimal possible, qui doit être efficace sur le variant dominant, en l’occurrence omicron (ainsi le RONAPREVE n’est pas efficace sur le variant omicron ; d’autres sont efficaces, mais dans un délai de 8-10 jours).