Les
corticostéroïdes sont des traitements anti-inflammatoires puissants. Les molécules de référence en thérapeutique sont la prednisone et la prednisolone, utilisés par voie orale, et la méthylprednisolone, utilisée en perfusion.
La place de la corticothérapie par voie générale reste discutée dans la prise en charge des PTT acquis. Aucune étude contrôlée étudiant leur efficacité propre n’a été faite. L’efficacité rapportée des corticoïdes à forte dose dans 56% des PTT purement hématologique (Bell, Braine et al. 1991) et l’origine souvent
autoimmune du PTT de l’adulte incitent à proposer une corticothérapie, en l’absence de contre indication comme un sepsis non contrôlé, soit méthylprednisolone parentéral en bolus à la dose de 1 à 2 mg/kg/j, soit prednisone 1 à 2 mg/kg/j per os, la décroissance aura lieu sur 3 semaines à la fin des échanges plasmatique (Allford, Hunt et al. 2003). Certains auteurs n’utilisent la corticothérapie qu’en cas d’échec des EP seuls (George 2006). Une étude randomisée comparant de fortes doses de methylprednisolone (3 bolus de 10mg/kg/j puis 2.5mg/kg/j pendant 14j puis demi-dose une semaine avant arrêt) à des doses standards (1mg/kg/j 16 jours puis 0.5mg/kg/j 7 jours avant arrêt), associées aux échanges plasmatiques et introduction d’antiagrégants plaquettaires a montré un bénéfice en terme d’amélioration précoce à J9, et un taux significativement plus élevé de réponses complètes à J23 dans le groupe recevant de fortes doses (Balduini, Gugliotta et al. 2010).
Dans notre pratique courante, nous recommandons une corticothérapie par méthylprednisolone initialement puis relais per os dès que possible à la posologie de 1 mg/kg/jour pendant 3 semaines avec décroissance progressive, en l’absence de contre-indication (comme une infection non contrôlée). La durée optimale de traitement reste à déterminer, et dépend des cliniciens prenant en charge le patient. Le mode de traitement dépend également du contexte associé, en particuliers de l'existence d'une autre maladie auto-immune comme un
Lupus.